Des choix durables au nouveau tribunal d’Amsterdam

Transparence et visibilité

Le nouveau tribunal a été conçu, réalisé et géré dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le Consortium NACH est un partenariat entre Macquarie Capital, ABT, DVP, KAAN, Heijmans et Facilicom. L’architecte Lisa Goes de KAAN Architecten et le chef de projet Leonie van der Waard de Facilicom nous parlent de ce projet impressionnant.

En tant qu’architecte du projet, Lisa Goes travaille à plein temps sur le projet du nouveau tribunal depuis près de cinq ans. Lisa : « Le tribunal se voulait visible, reconnaissable, faire autorité et être fonctionnel. Il en résulte un bâtiment distingué, en même temps remarquablement transparent et accessible. »

La transparence et la visibilité étaient à la base même de la conception. « Le bâtiment s’ouvre sur la société. Normalement, un palais de justice comporte un foyer entouré de différentes salles d’audience et de chambres. Pour ce bâtiment, nous avons inversé ce principe. La zone d’attente des visiteurs est constituée de foyers situés au niveau des grandes fenêtres des façades. Les salles se trouvent donc au milieu et la salle d’attente se déplace autour d’elles. »

Des choix durables

Le nouveau tribunal a fait l’objet d’un appel d’offres par le consortium NACH selon le principe DBFMO (conception, construction, financement, exploitation et maintenance). Lisa : « L’idée de cette construction est qu’en tant que consortium, vous ne vous contentez pas de concevoir et de livrer le bâtiment, mais vous en assurez également la maintenance et la gestion pendant les 30 à 40 prochaines années. C’est donc un projet tout à fait particulier. La conception, la construction, sont différentes. Les choix aussi, par exemple en termes de durabilité. »

Le rôle de l’art dans les tribunaux

La gestion durable des murs compte elle aussi. Le tribunal possède une vaste collection d’art. La législation impose d’ailleurs qu’une partie du budget de construction soit consacrée à l’acquisition de nouvelles œuvres d’art. Lisa : « En collaboration avec le comité artistique du tribunal, j’ai participé à la mise en place des œuvres d’art de la collection dans le nouveau bâtiment. Le comité considère l’art comme un moyen d’aider les visiteurs à faire face à la situation. On se trouve rarement dans un palais de justice pour une raison agréable. L’art peut jouer sur l’état d’esprit. Les tableaux peuvent rassurer, détourner l’attention un instant ou apporter du réconfort. »

Un système de suspension intégré

Un certain nombre d’œuvres de la collection d’art ont trouvé leur place dans les salles d’audience et les foyers. Ailleurs dans le bâtiment, le comité souhaitait faire tourner des expositions. Lisa : « Comme il y avait une volonté claire d’intégrer l’art dans l’aménagement dès le début du projet, nous avons rapidement su où prévoir exactement des systèmes de suspension flexibles. C’est pourquoi nous avons pu impliquer Artiteq dès le début du processus et intégrer les systèmes de suspension dans la conception. »

Expositions temporaires

Les expositions temporaires sont présentées dans un endroit central près des escaliers mécaniques, là où il y a du passage. L’architecte a choisi à cet effet le Click Rail Pro dans une couleur noire spéciale. Ces rails ont une force portante de 50 kg par mètre. Lisa : « Le foyer est revêtu d’une belle pierre naturelle. Le plafond est légèrement détaché du mur, créant un bord d’ombre. Le rail est suspendu plus haut que le plafond et est presque invisible grâce à sa couleur noire. L’objectif était de rendre le système presque invisible ici, et c’est une réussite. »

Adaptateurs spéciaux, crochets et fils

Divers produits Artiteq ont également été utilisés dans les salles d’audition et les bureaux du bâtiment. Lisa : « Les salles d’audition sont pourvues de lamelles de ventilation pour la circulation de l’air. Artiteq a réfléchi avec nous et a conçu des adaptateurs spécialement pour ces pièces qui s’insèrent précisément dans les orifices de ventilation. Nous pouvons également exposer des œuvres d’art sur ces murs sans perturber le flux d’air. »

Des rails encastrés (Art Strip) ont en outre été installés dans les salles d’audition. Enfin, Artiteq a fourni 1 750 crochets et fils pour les bureaux, où il est strictement interdit de percer les murs. Lisa : « Ces crochets de suspension s’accrochent simplement sur les parois du système spécial dans les bureaux. Rien de plus facile pour les employés que de personnaliser leur lieu de travail avec leurs propres œuvres d’art. »

Déménagement de la collection d’art

Leonie van der Waard est engagée dans ce projet en tant que chef de projet pour Facilicom : « En collaboration avec Heijmans, Facilicom s’occupera de tout ce qui fera du bâtiment un lieu de travail agréable pour les 30 ans à venir. Nous nous occupons par exemple de la maintenance, de l’acoustique, du nettoyage et du dépannage dans les locaux. » Leonie a été chargée, entre autres, de coordonner le déménagement et d’accrocher les œuvres d’art de la collection de la Cour.

Leonie : « Les œuvres ont été posées sans problème. Les tableaux du hall central ont été accrochés à l’aide d’une échelle spéciale extra longue. Une fois les crochets et les fils en place, rien de plus simple que d’accrocher les œuvres. » D’autres œuvres ont été accrochées aux murs dans les bureaux. Leonie : « J’ai moi-même aidé à accrocher les œuvres dans les bureaux. Le système est très convivial et convient même aux œuvres les plus lourdes. »

Le système répond parfaitement aux exigences

Le tribunal est très satisfait de la fonctionnalité et de la présentation du système. Leonie : « J’ai été très surprise par tout cet assortiment de crochets, de fils et de solutions proposé par Artiteq. Il offre également toutes sortes de possibilités pour les œuvres plus lourdes. Ils ont vraiment réfléchi avec nous. »

Le comité artistique est également très satisfait du résultat, affirme Leonie : « Le système satisfait parfaitement aux exigences de flexibilité fixées par le comité. La collection temporaire est accrochée à un endroit magnifique et bien en vue. Rien de plus simple que de faire tourner l’exposition dans le hall tous les trois mois. Par ailleurs, chaque service possède sa propre collection d’art. Nous remplaçons les œuvres une fois par an. Rien de plus simple, même pas besoin de perceuse. »